26 ans de prison pour un spammeur


Lundi 17 mars 2008

Le spammeur notoire Robert Soloway encourt une peine de 26 ans de prison après avoir plaidé coupable vendredi devant une Cour de Seattle.

Le terme roi du spam est parfois galvaudé mais en l'occurrence, c'est une distinction peu glorieuse à laquelle peut aisément prétendre Robert Soloway. Cet Américain de 28 ans a déjà été reconnu coupable dans plusieurs affaires civiles de spam. La plus célèbre reste probablement sa condamnation en 2005 à 7 millions de dollars suite à une plainte déposée par une société de renom, Microsoft, qui n'avait pas appréciée de voir son identité usurpée afin de servir de caution à une campagne de spam massive. Ces condamnations n'ont cependant pas véritablement fait réfléchir Soloway sur ses actes et sans payer ses amendes, il a continué de spammer la planète sans vergogne sous l'égide de sa société Newport Internet Marketing, dont il vantait les mérites.

Entre 2003 et 2007, on attribue ainsi à Soloway l'envoi de plusieurs dizaines de millions de pourriels. Sous le coup de 35 chefs d'inculpation (fraude par mail, vol d'identité aggravé, etc.), Soloway a fini par être arrêté par les autorités américaines en 2007, année où il a engrangé 300 000 dollars grâce à ses petites opérations lucratives. Cette mise hors service avait fait naître le vain espoir d'une baisse notable du volume de courriers non sollicités.

Vendredi, " The King of Spam " a plaidé coupable devant une cour de Seattle pour fraude et évasion fiscales. Des faits graves pour lesquels il risque jusqu'à 26 ans de prison. Peu de chance par ailleurs que Soloway réussisse comme par le passé à éviter de payer son dû. Comme le souligne The Washington Post qui se fait l'écho de cette affaire, alors que les poursuites judiciaires pour spam se comptent désormais par centaines aux USA, il est très rare pour les spammeurs de devoir faire face à des accusations criminelles.

Robert Soloway devrait être fixé sur son sort le 20 juin prochain. Sa vie mouvementée de spammeur est retracée dans Wikipedia.

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